Lombalgie : l'imagerie diagnostique ne présente pas d'intérêt scientifiquement évalué


Une étude récente, publiée dans Chiropractic and Manual Therapies, a conclu que l'imagerie médicale n'entraînait pas de meilleurs résultats chez les patients souffrant de lombalgie qui se présentent pour des soins chiropratiques.

Une étude observationnelle avec un suivi d'un an a été réalisée dans des cliniques chiropratiques au Danemark. L’échantillon était composé de patients souffrant de lombalgie, se présentant pour des soins chiropratiques, et qui ont été orientés ou non vers l'imagerie diagnostique (radiographies, scanner ou IRM ) lors de leur visite initiale. Les patients étaient exclus s'ils avaient moins de 18 ans, s'ils avaient un diagnostic de pathologie sous-jacente ou s'ils avaient déjà eu une imagerie pertinente pour leur rendez-vous clinique actuel. 

Les preuves scientifiques actuelles suggèrent que d’une manière générale, la réalisation d’imageries a visée diagnostique pour les patients lombalgiques n'améliore pas les résultats des soins en l'absence de suspicion de pathologie grave. En effet, l’intensité de la douleur ainsi que l’incapacité liée à la lombalgie ne présentent pas de différences entre les deux groupes de patients étudiés.

Pour cette étude, 2162 patients ont été inclus, dont 24,1% ont été orientés vers l'imagerie. Les participants orientés vers l'imagerie présentaient une intensité de douleur dorsale légèrement plus élevée à deux semaines et à un an, et une incapacité supérieure à deux semaines, mais il est peu probable que ces changements soient cliniquement significatifs. Aucune différence entre les groupes n'a été constatée pour les autres mesures de résultats. 

Une étude précédente, conduite sur des patients présentant des douleurs de la jambe et dont la sensibilité avait été mesurée, présentait des résultats similaires s’agissant de l’impact de la réalisation d’une imagerie, ou non.

Les conclusions de cette étude montrent que la réalisation d’imageries n'a pas entraîné de meilleurs résultats chez les patients souffrant de lombalgie qui se présentent pour des soins chiropratiques. Ces résultats confirment que les recommandations sanitaires actuelles contre l'imagerie de routine qui s'appliquent également à la pratique de la chiropraxie.


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